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Commerce :le bon ressenti de 2021confirmé

Le résultat du panel des achats de végétaux en France l’an dernier traduit la bonne santé du secteur appréciée à ce moment-là par toute la filière. Mais les ventes progressent surtout en valeur…

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Comme chaque année, l’interprofession et FranceAgriMer ont révélé, à la fin mai, les chiffres de la consommation de végétaux d’ornement* pour l’année dernière. Et sans surprise, les données ont bien traduit l’incroyable engouement dont le secteur a bénéficié en 2021, grâce aux confinements et à la fermeture de nombreux secteurs d’activité pour les consommateurs.

Premier enseignement, le nombre de foyers ayant acheté des végétaux est stable (75 %, soit 1 % de plus qu’en 2019). En nombre de plantes achetées, le marché est quasiment revenu à son niveau de 2019, en hausse de 5 % par rapport à l’atypique année 2020, mais surtout en hausse de 15 % en valeur. Sans surprise également, la grande distribution capte le plus grand nombre d’acheteurs, devant les fleuristes et les jardineries. Mais, en valeur, les fleuristes arrivent en tête des sommes dépensées, devant les producteurs et les jardineries.

Il faut surtout retenir que si le marché progresse bien à tous niveaux par rapport à 2020, si l’on compare à 2019 (année beaucoup plus « normale » puisque située avant la pandémie de Covid-19), en nombre de plantes vendues, le marché s’est un peu érodé. C’est l’augmentation du prix des végétaux qui fait la progression du marché. La hausse du prix payé par le consommateur est visible dans tous les lieux d’achat.

Forte progression des végétaux d’extérieur

En ce qui concerne les végétaux d’intérieur, la progression du marché par rapport à 2020 est de 8 % en volume mais surtout de 16 % en valeur. Le budget que chaque foyer acheteur leur a consacré se monte à 65,8 euros pour en moyenne 5,7 plantes. Ce sont les fleuristes, une fois encore sans surprise, qui raflent la principale part de la valeur des achats (en enregistrant la plus grosse augmentation de leur chiffre d’affaires pour ce poste), devant la grande distribution et les jardineries. Plus de la moitié des achats et 71 % de leur valeur sont destinés à des plantes à offrir, mais depuis 2019 les achats pour soi progressent, souligne Kantar.

Quant aux végétaux d’extérieur, l’évolution des ventes en volume est de 5 % en 2020, mais en valeur celle-ci explose : + 19 %. Le nombre de foyers acheteurs passe de 55 à 57 %, ce qui semble peu, mais représente tout de même 600 000 foyers de plus !

Le budget moyen consacré aux végétaux d’extérieur se monte à 71 euros pour 32,8 plantes achetées (les plants de légumes ne sont pas étrangers à ce nombre plutôt élevé). Trois lieux d’achat ont dépassé en 2021 leur niveau d’avant-crise : les jardineries, les producteurs et les Lisa. Ce sont les jardineries qui ont vu leur chiffre d’affaires progresser le plus, les producteurs restant un peu en retrait, mais ils avaient mieux résisté en 2020.

Le potager a stagné

Marché très surveillé car particulièrement dynamique depuis une dizaine d’années, le potager a marqué le pas en 2021. Il faut dire qu’il s’était mieux tenu que la moyenne pendant la crise. Il s’est érodé de 5 % en volume et 2 % en valeur. En revanche, si l’on en croit les retours de terrain, en mars et avril de cette année, alors que la consommation était en souffrance (lire l’encadré), les plants potagers ont permis de tenir les points de vente à flot. La vérité d’une année n’est pas celle de la suivante, surtout en cette période économique en dents de scie !

Pascal Fayolle

*Étude réalisée à partir du panel consommateurs de Kantar Meta­skope, représentatif des foyers français selon les critères sociodémographiques usuels (7 000 foyers interrogés), cofinancée par FranceAgriMer et Val’hor.

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